Conseils d'experts
Vous vous demandez comment entretenir votre paire de chaussures ? N’oubliez pas qu’une paire de souliers Finsbury est composée d’une matière noble et naturelle : le cuir ! Cette dernière vieillie et évolue avec le temps, elle se patine tout en s'embellissant. Elle nécessite cependant un entretien régulier si vous désirez optimiser sa longévité. A défaut d’un entretien régulier et adapté, votre paire de souliers pourrait s'user prématurément et perdre de sa superbe.
Dans l'ensemble des magasins Finsbury en France ou à l'international, des équipes de professionnels passionnés se feront un plaisir, sur simple demande, de vous prodiguer les meilleurs conseils d'entretien "de puristes" afin de parfaire votre culture du soulier. Toutefois, si vous souhaitez déléguer l'entretien de vos souliers, faute de temps pour le faire vous même, Finsbury vous propose de confier l'entretien et la réfection de vos souliers à notre Atelier de cordonnerie traditionnelle, situé au 17 rue des Petits-Champs à Paris dans le 1er arrondissement. Toutes les opérations seront réalisées par notre "maître cordonnier "Finsbury à des tarifs privilégiés.
Règle 1 :
L'importance des embauchoirs
Considéré à juste titre comme le cintre de la chaussure, l’embauchoir doit être utilisé systématiquement pour toutes vos paires de souliers.
Il sèche le cuir en absorbant l’humidité de la chaussure, minimise les plis de marche disgracieux et conserve la forme du soulier en re tendant le cuir malmené par une journée de marche.
Pour qu’il soit efficace il doit :
- Etre en bois ! sa fonction première est d’absorber l’humidité, il ne peut donc pas être en plastique !
- Etre utilisé en permanence dès que vous quittez vos souliers. Chaque paire doit donc être équipée de son embauchoir.
- Etre adapté à la taille de la chaussure. Un bon embauchoir ne doit pas être proposé en 41-42 mais bien en 41 ou en 42.
- Etre adapté à la forme de votre soulier. La force de l’embauchoir pourrait déformer un soulier s’il n’est pas adapté.
Règle 2 :
L'alternance
Il ne s’agit pas là d’un soin à apporter mais d’une attention essentielle pour la longévité et le bon vieillissement de vos souliers : une paire ne doit jamais être portée deux jours d’affilée !
Le cuir est une matière naturelle qui a besoin de repos ! Idéalement il est préconisé d’utiliser en alternance 4 ou 5 paires de souliers ce qui vous permettra de porter chacune d'entre elle un maximum de 2 fois par semaine. Ainsi, vous optimiserez considérablement votre confort ainsi que la longévité de vos chaussures. Cela devient aussi très économique car vous réduirez ainsi votre budget chaussures ! (cela vous permettra également de vous faire plaisir en vous offrant une plus belle variété de couleurs dans votre propre collection de souliers)
Bien entendu, lorsque celle-ci n’est pas portée, votre paire de souliers doit être conservée sur son embauchoir !
Contrairement à ce que raconte la légende, il est impératif de mettre vos embauchoirs dans vos chaussures dès que vous vous déchaussez, (et pas le lendemain) afin d'absorber toute l'humidité présente dans la chaussure. Il ne faudra alors retirer vos embauchoirs uniquement lorsque vous vous rechausserez quelques jours plus tard...
Règle 3 :
Les vertus d'un cirage régulier
Le cuir étant une matière vivante, il est primordial de l’hydrater régulièrement afin d’optimiser sa souplesse mais aussi son imperméabilité et sa longévité.
La bonne fréquence est de cirer ses souliers tous les 4 à 5 ports. En respectant les règles d’alternance (REGLE 2) cela équivaut à cirer vos souliers 2 à 3 fois par mois en moyenne voire toutes les semaines si vous n'avez que deux ou trois paires.
Il est important d’utiliser un cirage de qualité, à base de cire d’abeille, présenté en boîte métallique. Toute forme de cirage avec applicateur ou éponge, ou encore produits liquides ou spray sont à proscrire ! Ne passez jamais d’imperméabilisants en bombe ! Ceux-ci sont exclusivement réservés aux cuirs veaux velours. De toute évidence, les produits d'entretien de bonne qualité sont rarement disponibles dans la grande distribution. Nous vous recommandons vivement d'utiliser les produits Finsbury dont les formules ont été spécialement développées pour nos cuirs ou bien de vous fournir dans une cordonnerie traditionnelle.
Attention enfin à ne pas trop cirer votre soulier. La quantité de cire utilisée à chaque cirage doit être faible. Une succession d'applications trop importantes de cirage pourrait générer des traces blanches sur votre cuir empêchant les pores du cuir de respirer. D'ailleurs, nous recommandons fortement de nettoyer vos chaussures à l’aide d’un lait nettoyant Finsbury afin de décaper la surface de cuir de toutes les impuretés, les traces de pluie et les différentes couches de cirage accumulées. Vos souliers retrouveront ainsi leur éclat d'origine.
Un bon cirage s’applique avec un chiffon doux ou à l'aide des palots cirage Finsbury. Appliquez délicatement le cirage d'un mouvement circulaire, toujours par petite quantité, afin que la cire pénètre jusqu'à la fibre du cuir. Laissez sécher un minimum de 15 minutes avant de lustrer vos souliers à l’aide d’une brosse Finsbury en crin de cheval (dans la pratique, nous vous recommandons de les cirer le soir pour les lustrer le lendemain matin).
N'oubliez pas également de crémer vos souliers toutes les deux semaines pour nourrir le cuir de la chaussure.
Règle 4 :
L'entretien des semelles
La semelle des souliers Finsbury est proposée en gomme ou en cuir. Dans ce dernier cas il s’agit d'une semelle en cuir véritable qui mérite, au même titre que la tige (le dessus) de votre soulier, un entretien régulier et impératif. Sans entretien, une semelle pourra avoir une durée de vie anormalement réduite tout comme l'étanchéité en cas de grosse pluie ne pourra être garantie.
Au risque de contrarier les puristes, deux solutions s’offrent alors à vous :
- La plus traditionnelle voudrait que vos semelles soient graissées à l’huile de vison. Réservée exclusivement à vos semelles (ne surtout pas mettre de graisse sur la tige de votre soulier) elle aura les fonctions d’optimiser l’étanchéité de la semelle, tout en optimisant sa longévité mais aussi de renforcer le fil de la couture trépointe de la semelle. Elle empêche ainsi ces deux éléments de sécher et de s’effriter prématurément au contact du sol.
Le graissage se fait le soir à l’aide d’un chiffon doux et sec. Appliquez une généreuse couche de graisse sur la partie de la semelle en contact avec le sol (pas nécessaire sur le talon) en prenant soin de bien le faire pénétrer. Ensuite, laissez sécher votre paire sur la tranche pendant plusieurs jours jusqu'au prochain port. Ainsi, le cuir de la semelle aura pénétré en profondeur et plus ou moins séché vous permettant de repartir avec vos chaussures aux pieds (après ce soin spécifique, il est fortement recommandé de vous rechaussez sur votre palier afin de ne pas endommager vos sols ou moquettes de maison). Cela aura également un autre effet très appréciable concernant la souplesse de votre chaussure à l'usage.
- L’autre solution, plus répandue, est de faire poser un patin en caoutchouc (Topy) sous votre semelle. Plusieurs avantages sont mis en avant par les adeptes de cette technique : protection sans faille de la semelle, longévité maximum de vos semelles en simplifiant l'entretien, réduction du risque de glisser et plus étanche en période d'hiver et de pluie.
En revanche, quelques inconvénients subsistent déplaisants aux puristes: Le patin en caoutchouc aura tendance à rendre votre chaussure moins souple à l'usage, cela aura pour effet notamment d'augmenter le phénomène de plis de marche de votre chaussure. La semelle ne « travaillant » plus comme elle le devrait, les plis de marche sont souvent plus prononcés entraînant un vieillissement parfois prématuré et disgracieux de la tige.
Enfin, pour faire poser un patin il convient de respecter quelques pré-requis pour éviter toute déconvenue : Ne jamais poser un patin sur un soulier neuf ! Il faut dans tous les cas porter vos souliers une dizaine de jours pour bien les assouplir et user à minima la couche de vernis de finition de la semelle. Dans le cas contraire, exigez de votre cordonnier un petit ponçage préalable avant la pose du patin qui devra être le plus fin possible. Simultanément à cette opération, nous vous recommandons fortement la pose d'un fer encastré sur la partie avant de la chaussure uniquement. Celui-ci protégera le bout de votre chaussure tout en évitant au patin de se décoller à l'usage. Encastré, il ne fera jamais de bruit à la marche.
Règle 5 :
Comment réaliser un glaçage subtil ?
Le glaçage est l’art ultime de lustrage de chaussure. Réservé aux initiés, il fera de vous un véritable ambassadeur de l’élégance masculine.
« Cirer vos souliers est un acte obligatoire, les glacer est un acte culturel. »
Tout commence par la préparation de vos souliers avec un bon coup de brosse de manière à dépoussiérer la chaussure. Un lait nettoyant incolore est appliqué pour débarasser la tige des impuretés, la chaussure doit alors être laissée au séchage quelques instants. Ensuite commence la phase de cirage à appliquer de manière circulaire à l'aide d'un chiffon humide (mais pas mouillé !) tendu sur votre majeur et index. Grâce à un coup de brosse tout l’excédant de cirage est éliminé. L’opération de glaçage peut alors commencer :
Cette technique consiste à mélanger du cirage et de l’eau successivement par petite quantité, on estime que le mélange parfait se situe autour de 80%/20%. Votre chiffon est à peine humide à l’extrémité de vos doigts.
Le geste s’opère par un mouvement circulaire plus ou moins large, le contact de trois éléments simultanés : cirage/eau/chaleur va faire cristalliser les particules de cires contenu dans votre cirage.
Répétez ses mouvements autant de fois que nécessaire. Si votre cuir reste mat n’hésitez pas à rajouter un peu d’eau.
Au final votre chaussure brille de manière éclatante sur le bout et les contre forts. Votre cuir est protégé et révèle ainsi une vraie profondeur de teinte avec un effet marbré. Bien entendu le glaçage s’estompe au fur et à mesure que la chaussure est portée. Il est conseillé de passer un coup de chiffon doux à chaque utilisation et de renouveler l’opération de glaçage toutes les 3 à 4 journées de ports de la chaussure.
Dernier conseil d’expert, les glaçages sur chaussures noires doivent être légers, les autres teintes de cuirs quant à elle peuvent faire l’objet d’un glaçage plus prononcé en terme d’effet miroir.